Chapitre 3 : Une nouvelle gamme de couleurs
Le tournant du siècle se profile. En 13 ans, Gustave Sennelier n’a pas chômé. Il s’est fait un nom dans le métier. Il a mis au point sa première gamme de couleurs à l’huile extra fines. La peinture à l’huile, dont la recette remonte au XVe siècle, est traditionnellement composée de pigments d’origine minérale, végétale, animale ou synthétique et d’un liant huileux (huile de lin, d’œillette, de noix, etc.). Pour mettre au point cette nouvelle gamme, le premier travail de Gustave Sennelier consiste à rechercher les meilleurs pigments. Il voyage en Europe, en Allemagne, en Angleterre, en Italie, et aussi en France où il prend contact avec les fabricants. « Le choix de pigments est une étape fondamentale, car un même pigment devient la base de l’équilibre des nuances sur plusieurs familles de produits. Il faut donc une rigueur dans la sélection. Lorsqu’une fabrication de pigment s’arrête, il faut trouver un pigment de même nature pour que la palette des tons n’en soit pas modifiée », explique Dominique Sennelier qui entrera dans la société aux côtés de son père Henri au début des années 1960. En cette fin de XIXe siècle, Gustave introduit de nouvelles nuances. Le vert cinabre, le brun clair viennent s’ajouter aux 93 tons de la gamme. Tout comme l’orangé de Chine qui se prête bien aux dégradés, une teinte exclusive de la marque dont raffolent les orientalistes.D'après le livre de P.Richard ![Chapitre 3 : Une nouvelle gamme de couleurs Chapitre 3 : Une nouvelle gamme de couleurs]()